Sophrologie : histoire et bienfaits

Sophrologie : histoire et bienfaits

L’histoire de la sophrologie et particulièrement ses bienfaits, sont deux éléments importants à connaître avant de se lancer dans un accompagnement auprès d’un.e sophrologue.

Peut-être que si tu es arrivé.e sur cette page, c’est que tu as envie de découvrir cette disciple.

Peut-être que tu me suis sur les réseaux et ne comprends pas très bien ce que je traficote !

Et cela serait bien normal car j’ai conscience que je parle finalement très peu de sophrologie, même s’il y a pas mal de ressources sur mon autre compte sophro.magie.

Qu’est-ce que la sophrologie ?

Le mot Sophrologie est créé en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo.

Il signifie Étude de la Conscience en Harmonie.

J’adore ce mot, « harmonie » qui me semble plus sécurisant et moins précaire que le concept d’équilibre », non ?

S’agissant d’une méthode Psycho-Corporelle (permettant l’harmonisation du corps et de l’esprit), une séance commence par un temps d’exercices dits de Relaxation Dynamique. Souvent en posture debout, ou assis en bord de chaise, au cours desquels l’attention se pose sur les phénomènes qui se manifestent dans le corps. Puis nous procédons à une visualisation dite « positive », mais je n’aime pas trop cet adjectif clivant. Donc : visualisation créatrice, pour ma part !

Bien sûr, la séance est encadrée de temps d’échanges. L’anamnèse, plus longue lors de la première rencontre, nous permet de faire connaissance, et d’évoquer les différents domaines de vie (sommeil, alimentation, environnement, travail, loisirs,…). Puis nous échangeons à nouveau autour des ressentis éprouvés lors de la pratique.

La partie « active » d’une séance de sophrologie peut rappeler le Yoga.

Et pour cause : elle en est partiellement inspirée.

Histoire de la sophrologie

Alors qu’il est en quatrième année de médecine, Alfonso Caycedo est révolté contre certaines techniques thérapeutiques jugées inhumaines. Il envisage d’abandonner ses études lorsqu’il découvre l’hypnose clinique qu’il décide d’introduire dans l’hôpital où il travaille.

Mais les préjugés qui entourent cette technique le pousse à proposer un autre nom : Sophrologie, la Science de la conscience en harmonie.

Après l’obtention de son diplôme, il se rend en Suisse où il rencontre le phénoménologue Binswanger. A ses côtés, il apprend l’art d’observer les phénomènes afin de les connaitre, les comprendre et les aimer, sans jugement.

On pourrait expliciter « Phénomènes » par « expériences vécues sans théorie préalable ni présupposés ».

Maybe tu peux relire ton manuel de philo aux chapitres consacrés à Husserl et Heidegger.

La phénoménologie influence Caycedo et la sophrologie commence à prendre une nouvelle tournure.

Auprès de son épouse, il découvre le yoga et décide de se rendre en Inde pour étudier les techniques yogiques.

Pendant deux ans, il pratique auprès de yogis confirmés dans des centres de yogatherapie et ashrams.

Encore une petite graine qui vient s’ajouter au concept « sophro ».

Alfonso (ouais, on est potes ^^) se dirige ensuite vers le nord de l’Inde où il côtoie des moines tibétains.

Ces derniers l’initient à la méditation.

Enfin le périple s’achève au Japon où, auprès des Roshis de différents monastères il découvre l’enseignement zen.

Lorsqu’il revient en Europe en 1967 avec ses quinze kilos de notes sous le bras, Caycedo réinvente totalement la pratique sophrologique.

Dès 1972 lors du premier congrès de sophrologie, elle n’est plus seulement la petite sœur de l’hypnose mais un mélange de pratiques orientales et de savoirs occidentaux.

La sophrologie : une philosophie de vie

La sophrologie de Caycedo, en parcourant le monde, est devenue une méthode active, dynamique, thérapeutique (ce n’est donc pas de la relaxation) orientée vers une meilleure connaissance corps-esprit.

C’est magnifique n’est-ce pas ?

Je trouve l’histoire, la création de la sophrologie tellement belle !

C’est pour cela que je m’emporte (un peu) lorsque je la vois réduite à une énième méthode de bien-être.

Bien sûr, la pratique de la sophrologie permet un mieux-être, mais ce n’est pas l’unique finalité !

Pour moi, la sophrologie est un état d’être et de pensée. Une philosophie de vie qui s’intègre, infuse et s’incarne.

Il m’a fallu plusieurs année après l’obtention de ma certification en 2014, pour proposer la sophrologie en consultation ! Être sophrologue, ce n’est pas juste avoir une attestation signée en sortant d’une école.

C’est incarner des valeurs et une vision de l’Humain.

En tout cas, c’est mon positionnement !

Les bienfaits de la sophrologie

Les exercices de sophrologie peuvent sembler « intimidants » même s’ils sont doux et n’exigent aucune souplesse.

Nous sommes habitué.es à vouloir bien faire. On se pense « nul.le » en sport, manquant de grâce, de coordination, d’équilibre.

Nous avons évidemment en tête l’image du Yoga, à l’heure des filtres Instagram, dans une surenchère d’acrobaties !

Néanmoins, il ne s’agit vraiment pas de « bien faire ».

Juste d’être présent.e à soi (ce qui est déjà pas mal !) et de ressentir, ou pas, le corps physique duquel nous sommes souvent coupés.

Dans un état de conscience dit modifié, l’esprit est plus réceptif et prêt à intégrer de nouvelles données.

Celles-ci sont proposées par l’entremise des visualisations, élaborées en fonction de l’objectif de chacun.e (si le praticien fait bien son job).

La sophrologie est holistique et tient compte de l’individu dans sa globalité (physique mental émotionnel spirituel).

Elle permet à chacun.e d’être acteur.ice de son bien-être.

D’adopter une vision plus neutre/ flexible/ adaptative de la vie.

Par ailleurs, elle donne des clés pour se redynamiser, prendre du recul et surtout activer les ressources qui sommeillent en nous.

Nous n’avons parfois plus conscience de nos capacités, berné.es par notre juge intérieur et les multi-couches de croyances qui nous paralysent.

La sophrologie est une merveilleuse méthode pour retrouver confiance en soi.

Pour la petite histoire, notre cerveau a tendance à voir des Red flags partout pout nous protéger. Sur 600 000 pensées quotidiennes 80% sont négatives (peur, doute, jugement, auto-sabotage). Alors même si cela a participé à notre survie depuis la nuit des temps, nous avons besoin de reprendre la main sur ces pensées automatiques, parfois dysfonctionnelles.

Prendre le temps de se poser, de s’écouter, permet d’endiguer le flux de pensées peu aidantes qui nous empêchent d’avancer vers notre épanouissement et nos objectifs de vie.

La sophrologie : pour qui ?

Pour tout le monde (à partir de 4 ans), marathonien.ne, personne handicapé.e, arrière-grand-mère, bachelier en devenir, acrobate, future maman, coccinelle à 5 pattes ou pétunia en floraison. Tout le monde est invité à pousser la porte d’un cabinet de sophrologie !

La sophrologie nous aide à harmoniser nos pensées, mieux comprendre nos comportements, nos réactions, nos émotions.

A mieux nous écouter et nous connaître.

Au fil des séances, nous développons une écoute plus fine de ce qui se joue en nous.

On apprend à prendre le temps.

A respirer.

A nous recentrer.

En nous. Dans le monde. Au sein du collectif.

La sophrologie et ses domaines d’application

Grâce à ces nombreux bienfaits, la sophrologie est une alliée de choix dans la préparation des examens (bac, concours, permis,…). Elle est également idéale pour accompagner la préparation à l’accouchement, en collaboration avec une sage-femme/ doula / obstétricien.ne évidemment.

En complément de la préparation mentale, elle est très prisée par les sportifs et les artistes (musicien.nes, acteur.ices,…).

Dans le champ thérapeutique, la sophrologie permet d’apaiser les douleurs, d’accompagner sur des problématiques digestives, ou autres problèmes de santé (cancer, maladies de peau, sclérose en plaques, diabète, acouphènes,…).

Certaines maisons de retraite mettent en place des ateliers de sophrologie permettant de stimuler les sens, la mémoire, la mobilité des résidents (entre autres).

Personnellement, j’accompagne des personnes vivant avec un trouble alimentaire, anorexie ou boulimie hyperphagique. J’ai également eu des consultants sortant de chirurgie bariatrique.

Notre travail sera orienté autour des sensations (faim et satiété), du schéma corporel, de la confiance en soi…

Enfin, mon champ d’application chouchou en ce moment -puisque je prépare un programme en ligne sur le sujet !- est le sommeil !

La sophrologie et l’accompagnement des troubles du sommeil méritent un article entier !

Affaire à suivre !

J’espère que ce premier article autour de la sophrologie t’aura apporté quelques clés et surtout donné envie de pratiquer.

Avec moi de préférence, ahah ! === Tu peux me contacter par mail ou en MP sur Instagram !

Si tu souhaites essayer la sophrologie en autonomie avant de te lancer en consultation, je te renvoie vers mon jeu Sophromagie. Des cartes digitales pour créer tes propres séances de sophrologie, grâce à des schémas détaillés et des audios guidés.

Avec Amour (et Harmonie),

Emma

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