Avec un titre tel que la sophrologie pour une sexualité épanouie, je m’expose d’emblée à deux écueils.
Définir la sophrologie.
Et ce qu’est une sexualité épanouie !
Bon, en vrai, définir la sophro peut être simple partant du principe que si vous êtes sur cette page, c’est que ce terme ne vous est pas étranger.
En outre, j’ai déjà rédigé des articles ici, là et encore là, sur le sujet.
Mais une sexualité épanouie… Ma foi… C’est assez relatif, non ? Quoi que…
Nous partirons sur l’idée d’une sexualité consentie qui apporte confort et plaisir, sans dysfonctionnements récurrents et mal vécus. Et puis, stimulante, sans charge mentale, en phase avec ses valeurs, besoins et envies.
Une sexualité qui ne demande pas d’efforts, de prendre sur soi.
Qui permet de s’épanouir en solo comme en couple ; incluant du lâcher-prise, de la confiance, de la sensualité.
ça vous va comme ça ?
Ce qu’est la sophrologie
Concernant la sophrologie, il s’agit d’une méthode dite psycho-corporelle, développée dans les années 60 par le neuropsychiatre Alfonso Caycédo.
Elle trouve donc ses origines dans le milieu médical et emprunte à plusieurs méthodes, tant occidentales qu’orientales. Parmi lesquelles, l’hypnose, le Training Autogène ainsi que le yoga et la méditation.
La sophrologie n’est pas une méthode de relaxation. Oui, c’est un truc qui m’agace un peu quand on limite cette approche si riche, tant essentialiste qu’existentialiste, à de la relaxation !
Pouvant se traduire par « Etude de la conscience en harmonie », la sophrologie permet d’entrer en état de conscience modifiée pour pénétrer au cœur de notre être. De notre Conscience.
Tout en passant par le corps, acteur et pilier de la méthode, via des mouvements doux et la respiration.
Sophrologie et sexualité épanouie : quel rapport ?
La sophrologie a plusieurs champs d’application. Elle permet d’intervenir dans différents domaines avec différents publics, des jeunes enfants aux séniors+++.
Sollicitée par les sportif.ves de haut niveau, par les étudiant.es en préparation d’examen, par les futures mamans,… la sophrologie permet de répondre aux problématiques et défis de chacun.e.
A condition de trouver le ou la sophrologue adapté.e à vos besoins et sérieusement formé.e (une formation d’au moins 300heures en présentiel si possible).
La sexualité ne fait pas exception et les sophrologues qui choisissent de se spécialiser en sexologie ne sont pas rares. D’ailleurs, certain.es sexologues/ sexothérapeutes, se forment également à la sophro pour étoffer leur approche.
La sophrologie passe par le corps et créé un lien entre notre corporalité et notre vie intérieure. Nos pensées, nos émotions, nos sentiments.
Entre travail somatique et psychique, la sophrologie permet de faire le lien entre les différents praticien.nes habilité.es à accompagner sur les problématiques sexuelles. Gynécologues, urologues, andrologues, sexologues, psychologues.
Elle a toute sa place dans une prise en charge pluridisciplinaire qui peut parfois donner le sentiment de scinder en deux pôles distincts corps et esprit.
La sophrologie pour une sexualité épanouie : les étapes d’un rapport sexuel
On peut voir l’acte sexuel comme un processus en 4 actes.
4 phases que les partenaires vont traverser, les une après les autres.
En premier lieu, le désir.
Il se rapproche du concept de libido et qui se distingue du sentiment amoureux.
On peut parfaitement ressentir beaucoup d’amour pour notre partenaire mais ne pas/plus ressentir de désir.
La montée de celui-ci est engendrée par un afflux de dopamine qui génère cette sensation d’énergie ! Souvent primaire chez l’homme, il est souvent dit secondaire/ indirect chez la femme qui se nourrit du désir du partenaire. Mais cela reste très généraliste donc à prendre avec des pincettes.
Le désir enclenche la deuxième phase : l’excitation.
Celle-ci se traduit par une vascularisation des organes génitaux. On note une forme de tension dans le bas ventre, une hypersensibilité de la peau, les seins gonflent, le coeur accélère, la respiration est amplifiée.
La lubrification du vagin se fait alors grâce aux glandes de Bartholin et de Skene (aussi connues sous le nom de « prostate féminine »).
Tandis que la verge entre en érection ; la prostate et les testicules augmentent de volume.
Vient ensuite la jouissance.
Lorsque l’excitation et le plaisir atteignent un plateau élevé. Les corps et les énergies des partenaires sont à l’unisson.
Arrive enfin la quatrième phase qu’est l’orgasme, le point culminant de la jouissance.
Sur le plan psychologique, l’orgasme correspond à un état modifié de conscience (ce que nous recherchons avec la sophrologie !), comme une sorte d’extase. Physiquement, il est une sorte de décharge qui libère des endorphines, entrainant notamment des contractions musculaires par vagues. Et, bien sûr, l’éjaculation.
Notez qu’il peut très bien y avoir jouissance sans orgasme et éjaculation sans jouissance !
Si l’homme a besoin d’un temps de récupération après une éjaculation, la femme peut avoir plusieurs orgasmes à la suite.
La sophrologie pour une sexualité épanouie :
quelles problématiques aborde-t-on ?
Il est important de rappeler ces 4 phases car les problématiques sexuelles qui amènent à consulter concernent chacune d’elles.
Je tiens aussi à souligner que les troubles sexuels ne sont pas rares du tout et que chacun.e peut y être confronté.e au cours de sa vie.
On peut répartir les problématiques en deux catégories.
Tout d’abord, les difficultés d’ordre mécanique/ fonctionnel qui sont souvent des demandes masculines (mais pas que !!)
On peut citer les troubles de l’érection.
L’éjaculation précoce, tardive, ou encore rétrograde.
Les douleurs, nécessitant parfois des opérations.
Pour les femmes, les douleurs et « blocages » sexuels tels que le vaginisme, les vulvodynie et les dyspareunies peuvent amener à consulter.
Puis nous avons les difficultés d’ordre psycho-émotionnel, entraînant par exemple une baisse du désir.
Mais celui-ci ne naît pas de nulle part et il est faux et culpabilisant d’attribuer aux femmes une baisse de libido quasi fataliste entraînant la mort de la vie sexuelle au sein du couple !
D’ailleurs les hommes aussi peuvent ressentir une baisse de désir. Il n’y a rien de mal à ça !
Et pour cause, celui-ci à tout avoir avec notre mode de vie moderne, fait de stress, de mauvais sommeil, d’alimentation industrielle, de charge mentale, d’alcool,…
Baisse de libido = baisse d’énergie vitale !
J’ajouterais que dans le cadre de la sexualité, s’incruste aussi l’anxiété de performance.
Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, jeunes et moins jeunes, qui pensent la sexualité comme la pornographie. Ou se mettent la pression sur leur apparence physique.
Le tout saupoudré de tabous, de peurs, de frustration et d’incapacité à communiquer (verbalisation et écoute).
Cela en fait des raisons de consulter, n’est-ce pas ?!
Sur quels axes allons nous travailler en sophrologie ?
Faire le point sur sa vie amoureuse et intime
Tout d’abord, que la personne consulte seule ou en couple, il me semble très important de faire le point sur la relation amoureuse et sexuelle.
Il n’est pas rare que des consultant.es, souvent des femmes, pensent « avoir un problème » voire « être frigides » alors que la vérité est ailleurs (qui a la réf ?!).
Dans ce cas-là, il pourra être intéressant de travailler sur la confiance en soi, la capacité à s’exprimer. A exprimer des désirs (peut-être un travail à faire sur les tabous et conditionnements), des frustrations, des besoins.
Grâce aux techniques de visualisation, nous pourrons travailler ce point, en invitant le ou la consultant.e à se visualiser dans un échange avec saon partenaire.
Il pourra être demandé de modifier temporairement les habitudes du couple en matière de sexualité. Notamment, de mettre la pénétration/la sexualité au sens commun, sur pause. Ceci dans le but de se libérer de la charge mentale d’un rapport sexuel obligatoire et performant, et de renouer avec la sensualité, l’intimité, le partage.
Sans le stress du « et après… je vais passer à la casserole ».
Renouer avec son corps et sa sensorialité
Alors là : que de mieux que la sophrologie pour intervenir sur ces deux pistes ?
Si vous trouvez : appelez-moi !!
Retrouver confiance en son corps et déprogrammer les expériences traumatisantes (après une phase de « blocages » ou de « pannes ») peut être un VRAI travail !
De la même manière, après un accouchement, une opération, une modification de notre enveloppe charnelle (prise ou perte de poids), nous pouvons nous sentir « bloqué.e » dans notre vie sexuelle.
Dans l’incapacité à atteindre ce fameux lâcher-prise sans lequel une sexualité épanouie apparaît bien compromise.
Nous travaillerons donc la confiance en soi, l’estime de soi et le schéma corporel (l’un des fondamentaux de la sophro).
Dans une même idée, la sophrologie permet d’envisager le corps comme vecteur d’expériences sensorielles !
C’est grâce à lui que nous pouvons voir, entendre, goûter, toucher,…
Des sens qui, remis au coeur de notre sexualité, ne peuvent que la sublimer, sans pression !
Il n’est plus question ici de performer mais de se reconnecter aux sensations et ressentis. Vibrer au son de la voix de notre partenaire. Découvrir les caresses comme si c’était la première fois.
Se priver de certains sens pour mieux profiter des autres.
Et oui, c’est aussi cela la sophrologie : un voyage sensitif et sensoriel !
Libérer les tensions et favoriser le lâcher-prise
Si vous parvenez à avoir un rapport sexuel épanouissant en étant ultra stressé.e avec mille choses en tête, encore une fois : appelez-moi !
Sérieusement, cela tient du miracle !
J’entends bien que pour certaines personnes, le sexe permet d’évacuer le stress. Mais attention aux dérives de ces comportements de fuite et d’évitement.
La charge mentale qui incombe tout particulièrement aux femmes est, à mon sens, la source de bon nombre de vies sexuelles en sommeil.
Encore une fois, je pense vraiment qu’il est faux et injuste de voir la sexualité féminine comme une longue et lente agonie vers le néant. De mettre sur le dos des grossesses, de la maternité, des hormones, le déclin fatal de la vie intime du couple.
Une femme qui vivait avec saon partenaire une vie sexuelle épanouie ne devient pas « frigide » !
Néanmoins, ce creux de la vague est un message à prendre en considération.
Un peu comme les phases d’alerte du burn-out vous voyez ?
Donc plutôt que de s’auto-flageller, on se questionne sur notre mode de vie, notre surcharge de travail, de responsabilités… Et on apporte des changements !
En sophrologie, évacuer les tensions a deux sens.
Les tensions psychologiques (ruminations, pensées négatives,…). Et physiques, musculaires. Les unes entraînant les autres dans un véritable cercle vicieux.
En agissant sur la tension musculaire volontaire suivi d’une phase de relâchement, on peut libérer les pensées et évacuer les tensions physiques pour accueillir le lâcher-prise nécessaire à une sexualité épanouie.
Conclusion
Se tourner vers la sophrologie pour renouer avec une sexualité épanouie a vraiment du sens, a fortiori dans une démarche pluridisciplinaire.
Sortez vraiment de l’idée que la sophrologie c’est juste de la relaxation ou un truc bizarre où on « chasse le négatif » en secouant les bras !
J’entends bien que toustes les sophrologues ne font pas honneur à la sophrologie mais la sophrologie n’en est pas moins honorable !
Ce que je vous conseille, c’est d’essayer ! Vous n’avez pas grand chose à perdre !
Pour ma part, je propose toujours un appel découverte gratuit en amont d’un accompagnement, comme ça nous pouvons déjà faire connaissance et voir si le feeling passe. Car sans alliance thérapeutique, même un travail avec le plus éminent des praticiens ne donnera rien.
N’hésitez pas à me contacter pour convenir un rendez-vous !
Pour résumer l’apport de la sophrologie dans le cadre d’une sexualité épanouie, on peut retenir :
La revalorisation de l’image de soi
Un travail sur l’estime de soi/ en son corps et la confiance en soi
La régulation du stress et la libération des tensions mentales et physiques
Se revitaliser (libido = énergie vitale)
Déprogrammer les expériences traumatisantes
Raviver et nourrir le désir
Renouer avec une expérience positive de la sexualité
Redécouvrir la sensorialité
Liste non exhaustive !
ça vous dit de vous lancer ?!
Avec Amour,
Emma