Comprendre et mieux vivre son cycle menstruel

Comprendre et mieux vivre son cycle menstruel

Comprendre son cycle menstruel est, à mon sens, l’étape indispensable pour mieux le vivre.

Il est impossible d’accepter ce qu’on ne comprend pas.

De comprendre ce qu’on ne connaît pas.

D’ailleurs, c’est pour ça que la « devise » de mes accompagnements thérapeutiques est : Connaissance et Conscience de Soi.

Dans le développement personnel, on cherche souvent à gagner en confiance en soi, voire à cultiver l’amour de soi.

Mais on oublie souvent les premières étapes : la connaissance et la conscience de soi.

De nos valeurs, de nos ressentis, de nos limites, de nos blessures, de nos envies, de nos besoins,…

Je ne peux pas avoir pleinement confiance en moi si je ne suis pas qui je suis ! Si je n’ai pas conscience de mes atouts, de mes freins, de mes réussites.

Je pense qu’il en va de même pour notre cycle menstruel.

Il m’apparaît comme logique et normal de mal vivre son cycle menstruel si on n’a pas pris le temps de le connaître et de le comprendre.

Quand je dis « mal vivre », c’est tant sur un plan physique (douleurs,…) que sur un plan psycho-émotionnel (ça soule grave d’avoir ses règles et ça nous retourne le cerveau !).

Ce que je vous propose dans cet article est de partir à la découverte du cycle menstruel à travers les quatre phases qui le composent.

Perso, il m’a fallu des années pour apprendre qu’un cycle avait 4 phases ! Ado, il y a longtemps eu les jours de règles puis les jours sans règles.

Plus tard, je comptais les jours « sous pilule » et ma semaine « sans pilule », durant laquelle mes règles se manifestaient pendant 4 jours !

Et vous ?

Au menu de cet article :

Le cycle menstruel : un guide sous-estimé

Mieux vivre son cycle menstruel dans une société patriarcale

A la découverte des quatre phases du cycle menstruel

Le cycle menstruel : un guide sous-estimé

Les femmes ont leurs règles pendant environ 40 ans.

En se basant sur 5 jours par mois, elles saigneront 2400 jours, soit 6 ans et demi de leur existence.

ça vaut quand même le coup de se pencher sur son cycle, non ?!

Depuis nos premières règles, survenant à l’adolescence (appelées Les Ménarches), jusqu’à notre ménopause (j’ai écrit un article sur le sujet ici), notre vie de femmes est réglée par nos règles.

Rythmée par nos cycles.

Finalement, c’est comparable à notre cycle circadien ou à notre alternance faim/ satiété, qui rythment nos dodos et nos repas !

C’est tout de même fou qu’on ne nous invite pas davantage à nous connecter à nos menstruations !

Elles sont pourtant un guide précieux, pour mieux nous comprendre et nous connaître. Nous organiser. Manger, bouger, créer, interagir,… de la manière la plus juste.

Mieux vivre son cycle menstruel dans une société patriarcale

Comprendre et mieux vivre son cycle menstruel dans une société patriarcale est une gageure !

En effet, j’ai le sentiment que dès lors que nous avons pu « contrôler » notre fertilité, avec la pilule contraceptive, nous avons perdu notre connexion à nos règles.

En outre, il m’apparaît aussi flagrant que nous avons assimilé l’égalité hommes-femmes avec l’effacement de notre singularité féminine.

Comme s’il ne pouvait y avoir parité qu’au prix d’un désinvestissement de notre corps féminin.

Cela va aussi dans le sens du corps-machine et du pur esprit, inhérents à notre société productiviste, patriarcale, de l’hyper performance.

Le cycle menstruel est un tourbillon d’émotions et de sensations. Et notre société aime ce qui est stable, linéaire, sans faille ni surprises, sans variations. Homogène et carré.

Ce n’est donc pas étonnant que les femmes n’aient pas appris à comprendre, encore moins à aimer leurs menstruations !

Celles-ci sont synonymes de douleurs, d’inconforts ; elles arrivent toujours quand il ne faut pas. Avant un date, pendant nos vacances, le jour de notre mariage, de la sortie scolaire,… Elles nous empêchent de faire du sport certains jours. Nous fatiguent, nous mettent K.O., dans une société où le repos est mal vu.

Elles sont source d’inquiétude pour celles qui craignent de tomber enceintes.

De frustration pour celles qui souhaitent un enfant.

Raison de plus pour tenter de comprendre notre cycle et de nous affranchir d’un fardeau, induit et entretenu par une société qui marche sur la tête !

Comprendre et mieux vivre son cycle menstruel : à la découverte des quatre phases

J’ai réellement découvert et compris les phases du cycle menstruel en 2019, lors d’une conférence de Gaëlle Baldassari, la créatrice de Kiffe ton cycle.

Je vous recommande absolument toutes les sources que vous pourrez trouver sur cette initiative : livres, podcast, le site, le compte insta,…

A cette époque, j’avais déjà 35 ans !!

J’étais sous pilule en continu et pas du tout dans le délire « je me connecte à mon cycle ».

Je parle de mon parcours avec la pilule et ma cyclicité ici.

Je n’ai jamais souffert de SPM. Mes règles ne m’ont jamais vraiment dérangée. Mais je n’avais pas spécialement envie de leur faire une grande place dans ma vie !

Puis j’ai compris, entre mes études de naturopathie, ma formation en gyn’écologie holistique, puis cette conférence, que je passais à côté d’un putain de truc quand même !

Découvrir les 4 phases du cycle, leurs symboliques et archétypes m’a donné envie de me connecter à ces parts de moi.

J’ai senti le potentiel !

Un chemin privilégié, en tant qu’Humaine menstruée, pour vivre plus en conscience ma vie, mes émotions, mes sensations,…

Découvrons ensemble ces 4 phases.

La phase menstruelle : nos règles, fin et début du cycle

Physiologiquement, c’est le moment où nos hormones sont au plus bas et notre température basale baisse. Notre col est quant à lui légèrement ouvert pour laisser fluer le sang.

On peut avoir l’impression d’être plus fatiguée. Le besoin de repos et de repli sur soi se font sentir.

La phase menstruelle est associée à l’archétype de la Sorcière ou de la Femme-Sage, de la Magicienne. Et à la saison de l’hiver.

C’est un peu la fin du voyage… Et le début d’un renouveau, en dormance.

La Sorcière, c’est cette femme qui vit en marge du monde moderne, du monde qui va vite.

Elle est celle qui vit recluse, proche de la nature. Qui est restée connectée au Vivant, aux plantes, aux animaux. Elle n’a pas peur d’être seule. La solitude lui permet d’être à l’écoute d’elle-même, de ses profondeurs.

La phase menstruelle est un temps de reconnexion à Soi. Au silence. A l’introspection.

Elle invite à ralentir.

On peut en profiter pour se préparer de bonnes soupes reconstituantes, riches en nutriments et réconfortantes. Passer la journée pelotonnée sous un plaid, avec une bouillotte, et des infusions, de framboisier par exemple (les ventres douloureux diront merci !).

Pour bien vivre cette phase, il est important de garder son ventre au chaud. D’accepter de quitter le « faire » pour « être ».

On allège sa to-do list, on apprend à dire « non ». On ne sature pas son agenda de rendez-vous et d’interactions sociales. Et on savoure de rester posée, avec un bon roman ou devant une série.

Il peut être très appréciable et apprécié de pratiquer des mouvements doux. Des étirements, des flow instinctifs, des danses libres, des auto-massages, notamment au niveau du sacrum (avec des petites balles en mousse).

Pour résumer : prendre le temps et prendre soin, sans culpabiliser.

La phase folliculaire : la Renaissance !

Après une semaine au ralenti, l’énergie revient !

Associée au printemps, la phase folliculaire, juste après les règles, incarne parfaitement ce réveil de la nature !

L’archétype qui lui correspond est la jeune fille, la Vierge, la Princesse.

Cette jeune femme que rien n’impressionne, qui est concentrée sur son objectif, indépendante, téméraire… Un brin Amazone, enfant sauvage, fougueuse et pleine d’élan !

Il est d’ailleurs possible de se sentir submergée, d’envies, de projets, d’idées,… Et de ressentir des maux de tête. Il est important de savoir s’écouter, pour apprivoiser cet élan retrouvé.

Physiologiquement, les ovaires se réveillent, la matrice se restaure, le col s’entrouve davantage.

On est dans un mood plus convivial. C’est un moment où on a envie de revoir nos ami.es, de connecter. C’est une phase idéale pour socialiser, pour connecter avec d’autres Femmes, lors de Cercles de paroles par exemple.

Si vous avez un entretien à mener, une conférence à programmer, un live sur Instagram par exemple, ou envie de participer à un meet-up pour pitcher votre projet : c’est le moment !

C’est aussi le bon timing pour reprendre le sport en salle, les sports collectifs.

De s’organiser, de remettre en route les projets mis de côté.

Les mots clés de cette phase pré-ovulatoire pourraient être enthousiasme, vitalité, joie de vivre, inspiration.

Côté plantes, l’ortie est une incontournable alliée pour ses propriétés nutritives et adaptogènes.

Contenant du fer et du magnésium, très reminéralisante, elle soutient tout notre organisme affaibli par le sang perdu.

Comprendre et mieux vivre son cycle menstruel : la phase ovulatoire

On est au max de notre Glow ! Badass et inarrêtable !

La phase ovulatoire est celle du rayonnement !

Shine bright like a diamond, comme dirait Riri !

D’un point de vue hormonal : on est à bloc ! La production d’oestrogènes est on fire. L’ovule élu continue sa maturation, la glaire cervicale est très fertile, le col haut et très ouvert.

C’est clairement le moment pour planter sa petite graine et sa tombe plutôt bien puisque la libido est en feu également !

L’archétype de cette phase est la Mère.

On peut aussi la relier à la déesse enceinte : la Vénus de Laussel qui incarne la fertilité et l’abondance.

On peut profiter de cette phase pour organiser un repas de famille (de sang ou de coeur). Renouer avec les traditions.

Honorer la déesse-mère en nous, en osant porter de beaux bijoux, des parures, des matières nobles, douces, comme du velours.

La Mère incarne la procréation mais aussi la Création.

N’oublions pas qu’une Femme ne créé pas seulement lorsqu’elle enfante.

La Mère, c’est aussi la Femme créatrice, artiste, qui créé de ses mains. L’artisane, l’autrice, celle qui sculpte, agence, cuisine.

Attention, cette phase peut être difficile voire douloureuses. L’ovulation peut s’accompagner de fatigue, de ballonnements, de bouffées de chaleur,… Restons à l’écoute des ses phénomènes qui sont aussi des messages de notre vitalité et de notre équilibre hormonal.

Nos mots-clés pour cette phase : énergie, famille, sexualité, créativité, fertilité, partage, altruisme.

La phase pré-menstruelle : le cycle touche à sa fin

C’est la phase associée à l’automne. Passage entre la lumière et l’obscurité, entre le visible et l’invisible.

Dans notre corps, la muqueuse utérine se gorge de nutriments, le col se referme et devient dur et hermétique. Les seins, très irrigués, peuvent être tendus et douloureux.

L’archétype associé à la phase pré-menstruelle est l’Enchanteresse.

Il fait aussi écho à la phase de péri-ménopause. La femme n’est plus fertile, ce qui laisse place à d’autres priorités. C’est l’heure du bilan, de la mutation, de la transcendance.

On peut ressentir le besoin de faire le tri, dans sa maison mais aussi dans sa vie.

Il n’est pas rare de se sentir impatiente, irritable, frustrée. On peut alors se précipiter en faisant des choix rapides et radicaux, qu’on pourrait regretter.

Attention au prisme négatif à travers lequel cette phase peut nous faire envisager la vie.

L’Enchanteresse est une sorte de juge apte à déconstruire voire détruire ce qui ne nous sert plus. Avec courage et intégrité.

Tout comme les femmes de 50 ans et plus, qui -au terme de leur première moitié de vie- observe leur vie avec honnêteté, prête à enfin créer et vivre le changement auquel elles aspirent.

Comme toute phase de transition, la phase pré-menstruelle amène son lot d’inconforts.

Prises dans un tourbillons d’émotions et d’envies contradictoires, nous gagnons à accepter que nous ne savons pas très bien où on va. Le mieux restant de laisser la vie œuvrer, de suivre le flow.

Certaines d’entre nous souffrent du syndrome pré-menstruel. Si celui-ci s’avère très douleureux et remuant, je vous invite à consulter, gynéco, sage-femme et naturopathe spécialisée.

Du côté des plantes, l’Achillée permet d’équilibrer le cycle et de diminuer le SPM, maux de tête, crampes et saignements abondants. Idem pour le Gattilier.

Bouger le bassin et prendre la posture du papillon peut aussi vous soulager.

Voici une superbe séance de yoga !

Conclusion

Pour conclure, j’espère que ce voyage au cœur du cycle menstruel vous aura plu. Et surtout aura enrichi votre vision des menstruations !

Comprendre son cycle menstruel pour mieux le vivre est maintenant à votre portée !

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à redécouvrir vos différentes phases menstruelles, qui sont autant de parts de vous, à chérir et à honorer !

Si vous souhaitez en discuter, je serais ravie d’échanger avec vous sur ce sujet qui me passionne !

Avec Amour,

Emma

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