Comment dégommer l’habitude néfaste du multitâche ?

Comment dégommer l’habitude néfaste du multitâche ?

Comment dégommer l’habitude néfaste du multitâche est une question capitale !

Le multitâche perçu comme la panacée dans nos quotidiens à mille à l’heure est, en réalité, une habitude qui ne nous veut pas du bien.

Désolée si je casse un mythe et si tous vos espoirs de super-warriors s’effondrent.

Achtung : pour une définition du multitasking, go lire mon article sur l’hyperconnexion.

Spoiler : il fait partie de ces dérives néfastes pour nous autres, Sapiens à lunettes.

En effet, s’il est très plaisant de se leurrer en imaginant pouvoir être au four et au moulin, il est assez évidemment que c’est plutôt contre-productif, non ?

Malheureusement, notre cerveau n’est pas conçu pour effectuer deux tâches en simultané.

Bien sûr, nous pouvons marcher et papoter en même temps.

Mais il s’agit là d’une fonction motrice et d’une fonction cognitive : elles ne jouent pas dans la même cour !

En outre, marcher est une habitude que nous avons engrammée dans notre corps depuis nos premières Pampers Baby Dry !

Maintenant, imaginez-vous en train de bavasser avec votre BFF tout en devant retrouver votre chemin, sans GPS, dans une ville inconnue.

De la même façon, si je vous dis de réciter l’alphabet, tout va bien.

Si je vous demande de compter jusqu’à 26, ça devrait aller.

Mais si la consigne est d’intercaler lettre et nombre, ça devient vite coton.

Normalement, vous devriez être convaincu.e que le multi-tasking, c’est naaaaaze !

Pourquoi dégommer l’habitude néfaste du multitâche ?

Quand j’ai cherché la définition de « multitâche », je suis tombée sur ça :

« Se dit d’un système d’exploitation capable de faire fonctionner simultanément plusieurs applications. »

(Oui, je suis juste allée sur Google, je n’ai pas ouvert mon Encyclopedia Universalis en 36 tomes, je suis grillée !)

Jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas des machines !

En réalité, lorsque nous avons l’impression de multitasker (^^), notre cerveau ne fait que de passer d’une tâche à une autre, telle une boule de flipper (qui rouuuuule) (qui a la réf’ ?)

Et ça, il kiffe bien parce qu’il aime la nouveauté !

Alors faut pas compter sur lui pour nous brider ! Au contraire !!

Cette petite voix qui nous dit « va checker facebook », c’est lui !

Et son besoin de dopamine !

Notre cerveau nous tire un peu une balle dans le pied car chaque transit d’une tâche à une autre a de lourdes conséquences.

Notre concentration en prend un coup !

Sur le long terme, le multitâche rend notre concentration de plus en plus éphémère.

Moi la première, j’ai pleuré des larmes de sang en constatant que je ne parvenais plus à lire. Ou qu’il m’était difficile de ne pas m’éparpiller dans mon travail.

J’ai mis cela sur le dos de mille excellentes raisons, gorgées de mauvaise foi.

Mais ma kryptonite n’est autre que cette fausse croyance que je peux être sur tous les fronts, easy peasy.

Grossièrement, plus nous cédons aux sirènes du multitâche, plus nous gavons notre cerveau de dopamine, plus il sera difficile de ne plus le satisfaire, en restant focus.

C’est limite un sevrage à faire, autant chimique que comportemental.

Et pour cela, go lire mon article sur la Detox digitale !!

Le multitâche nuit à notre efficacité

Alors ça, c’est LE paradoxe du siècle !

On s’agite dans tous les sens en pensant égaler les prouesses d’un Thermomix sur pattes alors qu’en fait… On brasse du vent !

Oui, je sais, ça en fout un coup de se l’avouer…

Je ne dis pas que nous ne pouvons pas être efficace en enclenchant le mode multitâche. On peut parfaitement optimiser notre temps en cuisinant tout en écoutant un podcast.

Mais répondre à un mail alors qu’on était lancé.e dans l’écriture d’un article (à tout hasard), c’est niet !

Il va falloir à notre cerveau plusieurs minutes pour se concentrer à nouveau sur notre rédaction. Si bien qu’à raison de dix interruption par heure, bah… on a perdu une plombe.

En plus, cela grignote notre énergie.

Non, vraiment, ce n’est pas un bon bail !

Le multitâche engendre du stress

C’est sans doute LA raison pour laquelle il est important de dégommer l’habitude néfaste du multitâche.

Le stress a ses bons côtés. Sans lui, on serait aussi vaillant.es que des mollusques sous morphine.

Néanmoins, le stress engendré par le multitasking n’a absolument rien de bénéfique pour nous.

C’est finalement très logique.

Puisque le multitâche nous fait perdre de la concentration, donc du temps, nous ne venons jamais à bout de nos « to do lists », ce qui engendre ce sentiment de culpabilité et de « blasage » (^^).

En dépit de nos résultats insatisfaisants, nous sommes persuadé.es d’avoir donné le meilleur de nous-mêmes. La preuve : nous avons été surbooké.es toute la journée.

Or, être efficace ne veut pas dire être occupé.e.

Il n’y a aucun intérêt à « faire plus ».

Ce qui est chouette, c’est de faire ce qui doit être fait, à son rythme.

C’est exactement le contenu que je propose dans le Ebook Une Année sereine, conçu comme une initiation à la Slow Organisation aka « Faire moins mais mieux ».

Cerise sur le gâteau, avec une concentration en PLS, une bonne dose de stress, une perte d’énergie assurée, nous sommes susceptibles de faire davantage d’erreurs.

Devoir réajuster nos bourdes au fil de la journée (ou en assumer les conséquences à moyen et long terme) ajoute au stress et à la lassitude.

Que faire pour ne plus tomber dans le piège du multitâche ?

Après ce tableau aussi noir qu’alarmiste en défaveur +++ du multitâche, des solutions seraient les bienvenues !

Elles ne vont pas forcément plaire aux allergiques à l’organisation.

Elles vont même peut-être en décevoir parmi vous parce que bon… je ne vais pas réinventer la roue !

Mais je ne vois pas d’autres façons de virer de bord en direction du monotâche !

Alors, on y va ?

Lister ses tâches et les prioriser

Ne me détestez pas tout de suite !!

Je sais que c’est lourd de lire toujours les mêmes conseils mais il faut se rendre à l’évidence. Si autant de monde les prône et en parle, ce n’est peut-être pas si farfelu !

Faire des listes pour se vider la tête puis prioriser ses tâches pour aller droit au but (urgent + important), c’est du bon sens.

Reste à choisir son support.

Pour certain.es, ce sera des versions digitales, type Notion ou Asana, pour d’autres un grand tableau blanc.

Pour moi c’est le Bullet Journal qui me permet de bien m’organiser et constater de réels progrès. Aussi bien dans mes projets pro et perso que dans ma santé mentale !

Procéder par blocs de temps pour lâche l’habitude du multitâche

Cette petite rééducation va forcément demander de modifier des habitudes.

Organiser sa journée par blocs de temps me semble une très bonne solution pour éviter de s’éparpiller.

Lorsqu’on décide de prendre un temps bien délimité pour effectuer une tâche, on a plus de facilité à rester focus.

C’est un peu le principe de la clepsydre de Fort Boyard.

Si on nous donne une minute pour récupérer la clé dans la jarre aux serpents, on ne va pas tailler la jactance avec les Maîtres du Temps, aussi sexy soient-ils.

On n’a pas l’time !!

En plus, c’est hyper satisfaisant de constater que bloc après bloc, on vient à bout de nos tâches, sans stress et avec légèreté.

On fait des pauses !

On n’a pas signé pour souffrir non plus !

Je ne veux pas être accusée d’incitation à l’auto-esclavagisme !

Donc rien ne sert de remplir son planning de blocs de tâche sans fin, sans inclure des temps de pause.

Bien au contraire, ceux-ci sont essentiels à une efficacité sereine et pérenne.

Certain.es sont adeptes de la méthode Pomodoro.

Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de m’interrompre au bout de 25 minutes de création.

Je suis plutôt endurante et je kiffe atteindre l’état de Flow.

C’est tout de même un piège (ya toujours un revers de la médaille), car cela peut conduire à l’épuisement malgré le plaisir.

Donc on doit trouver NOTRE juste milieu.

Et à vous de trouver votre rythme et d’évaluer la fréquence de vos pauses.

Je trouve que toutes les 90 minutes, c’est vraiment pas mal (me concernant).

Et vous ?!

On coupe toutes les notifications et distractions

Le clou du spectacle qu’on attendait avec autant de ferveur que Enjoy the Silence à la fin d’un concert de Depeche Mode.

Evidemment, les notif (et le téléphone en général) sont le Mal incarné !

Encore une fois, je vous renvoie vers mes deux articles sur l’hyperconnexion et la detox digitale.

Couper les notif, informer votre entourage que vous allez être occupé.e, mettre votre Smarphone dans le congèle… voilà de quoi sauver votre efficacité et bannir le multitâche à vie !

Pour conclure

To be Monotâche or not to be ?

Je pense que la réponse est évidente !!

Le multitâche n’est qu’un abus de langage, au service de l’hyperproductivité.

Un concept totalement insensé, symptomatique de la société capitaliste et patriarcale (ex : quand les femmes ont commencé à être actives tout en devant continuer à torcher les gosses et faire briller le parquet).

Il n’y a rien de bon là-dedans, au contraire !

En plus de nous griller la santé, cela ne sert absolument pas notre réussite et entretient cette frénésie occidentale, en quête de plus, toujours plus.

Devenir monotâche est à la frontière de l’engagement citoyen, féministe et socio-politique !

Si vous n’avez pas l’âme militante, mettre aux oubliettes cette habitude du multitasking pourra toutefois a minima servir votre épanouissement !

Alors, prêt.e à dégommer l’habitude néfaste du multitâche ?

Avec Amour et focus,

Emma

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