8 conseils face aux troubles alimentaires d’un proche

8 conseils face aux troubles alimentaires d’un proche

8 conseils face aux troubles alimentaires d’un proche : ce n’est pas de trop !

Qu’il s’agisse de notre enfant, d’un ami, de notre partenaire de vie, on peut se sentir perdu.e et seul.e, face aux TCA.

Et c’est bien normal !

Lors de mes anorexies, j’ai eu la grande chance d’être soutenue par ma Maman qui s’est montrée admirable.

Mais même dans le creux de la vague, j’avais conscience des efforts démesurés que la maladie exigeait d’elle.

Sa qualité de présence et son écoute, son amour inconditionnel ont été des piliers sur mon chemin de guérison.

Et avec le recul, aujourd’hui, j’aurais aimé qu’elle puisse être accompagnée, entendue, écoutée, conseillée.

Epauler un proche traversant une période (plus ou moins longue) avec des troubles alimentaires demande beaucoup d’énergie et de patience.

Voir la personne qu’on aime se faire du mal et ne pas savoir quoi faire pour l’aider donne un sentiment d’impuissance.

De culpabilité.

D’incompréhension.

Si vous traversez cette situation en ce moment, ne restez pas seul.e.

Même si vous n’êtes pas la personne malade, vous avez le droit (et tout intérêt) à être soutenu.e.

Je vous propose dans cet article 8 conseils pour vous aider à vous préserver en tant que proche aidant.

Et si vous sentez l’urgence d’aller plus loin, je vous invite chaleureusement à réserver un rendez-vous avec moi.

J’ai créé la prestation Safe Place pour les proches aidants.

Un temps, en visio, adapté à vos besoins.

8 conseils face aux troubles alimentaires d’un proche :

1. Informez-vous mais choisissez vos sources

Beaucoup d’idées reçues et de fausses croyances circulent sur les troubles du comportement alimentaire.

Les forums d’entraide sont parfois des nids de vipères.

On y trouve beaucoup de souffrance et de témoignages pas toujours rassurants.

Préservez-vous de ces ondes souvent négatives qui vous feront perdre de vue l’essentiel : la personne que vous épaulez est unique, peu importe le parcours des autres.

Chaque patient.e a son chemin de guérison unique, à parcourir à son rythme.

Préférez les Cercles de paroles pour proches aidants, organisés pas les associations sérieuses et reconnues.

2.Ni vous ni votre proche n’êtes responsables

Ne laissez ni la culpabilité ni l’hostilité, ni la surprotection ni la critique gagner du terrain.

Je sais pour l’avoir vécu que les TCA rendent parfois exécrable, incontrôlable.

En tant que personne en souffrance, nous avons le sentiment profond d’être étranger.es à nous-mêmes lorsque « la petite voix » nous fait dérailler.

Nous pouvons mentir, hurler, dire des choses horribles que nous regrettons aussitôt.

Cela génère beaucoup de souffrance et nous sommes conscient.es du mal que la maladie provoque autour de nous.

Néanmoins, il ne s’agit ni d’un caprice ni d’un manque de volonté.

Restez à l’écoute. Ne blâmez pas votre proche, ne le forcez pas, ne le critiquez pas.

De la même façon, retenez bien que vous n’êtes pas responsables de son mal-être.

Ne culpabilisez pas ! Cela est inutile et pourrait même blesser encore plus votre proche qui culpabilisera à son tour de vous faire du mal.

Le joli cercle vicieux destructeur !

3. L’origine du tca est multifactorielle.

La chercher à tout prix est une perte de temps et d’énergie.

Peut-être que dans votre histoire commune existent des événements qui ont perturbé votre proche.

Mais à quoi bon perdre du temps à chercher un « Pourquoi », quand l’essentiel est de trouver un « Comment » ?

Comment aller mieux ?

Comment sortir de cette situation ?

De quelle façon dépasser toute cette douleur ?

Réparer cette âme qui souffre ?

La recherche du « Pourquoi » est un travail que votre proche fera potentiellement avec son équipe de médecins et thérapeutes. Mais ce n’est pas à vous chercher ce qui s’apparente parfois à une aiguille dans une botte de foin.

4.Vous êtes un être humain avec ses limitations

Votre proche souffre de TCA et vous souhaitez l’aider.

Cela ne vous oblige pas à être irréprochable !

Vous avez le droit à l’erreur, d’autant plus que vos tentatives d’aide ne seront pas toujours bien accueillies !

De ce fait ne vous mettez pas la pression.

Pour être franche, il est probable que, dans un premier temps, le TCA gagne la partie.

Quoi que vous disiez, fassiez, proposiez… ça ne sera jamais bien

À part renforcer votre sentiment d’impuissance, les batailles et discussions sans fin ne seront pas d’une grande aide.

Je ne dis pas que votre présence n’est pas essentielle.

Mais vous ne pourrez pas toujours adopter le comportement idéal ni avoir la parole réconfortante qui changera la donne.

Aussi juste que soit votre démarche, vous restez un être humain face à un monstre à trois têtes !

Ne vous flagellez pas pour cela.

5.Prenez du temps pour vous et décompressez

Ne devenez pas à votre tour l’esclave du TCA.

Négligez votre bien être vous conduira à la fatigue, à la détérioration de votre santé mentale, à la frustration, à la colère.

Encore des freins à la guérison de votre proche qui risquerait de culpabiliser de vous voir gâcher votre vie « par sa faute ». Car de son point de vue, tout ce qui arrive de négatif est de sa faute.

Autorisez-vous à prendre soin de vous.

Soignez votre alimentation peu importe le rapport douloureux que votre proche entretient avec son assiette. N’oubliez pas que l’alimentation est notre source d’énergie principale !

Bichonnez votre sommeil ! Faites des siestes quand cela est possible. Profitez de votre dimanche matin, savourez un après midi tranquille devant votre série préférée.

Continuez de voir vos amis. De sortir en couple. D’aller à vos activités perso. Chez le coiffeur. Au ciné,…

Ce n’est pas égoïste, bien au contraire !

Votre proche a besoin de vous en pleine forme pour le soutenir de manière efficace.

6. N’écoutez pas les mauvaises langues

Entourez-vous de personnes ouvertes et optimistes.

Mais fuyez les conseils de comptoir, souvent erronés et stigmatisants. Surtout s’ils commencent par : « si j’étais toi ».

N’oubliez jamais que « l’avis des autres c’est : la vie des autres » même s’il s’agit de proches.

J’ai entendu les méchancetés que ma mère a reçues de personnes non sollicitées qui se permettaient de commenter sa façon d’agir envers moi (elle me couvait trop, blablabla).

Les autres ne sont pas vous et ce que vous traversez ne les regarde aucunement, d’autant plus si vous ne leur demander rien !

7.L’amour : une puissante énergie de guérison

N’oubliez pas que votre proche vous aime même s’il vous donne l’impression que vous avez toujours tort ou ne se confie pas à vous.

Mes conseils ne sont pas hiérarchisés, néanmoins, celui-ci aurait mérité la première place.

C’est un peu le big boss des conseils !

L’amour est la plus puissante des énergies et il ne faut surtout pas laisser la maladie la ternir.

Les vibrations de l’amour sont puissantes, dépassent les actes et les mots. Elles émanent du cœur et touchent directement l’âme.

L’amour que votre proche vous porte est intacte, il est même probable qu’il souffre de ne plus savoir l’exprimer comme il le souhaiterait.

Et je sais que pour vous il est aussi difficile que douloureux de se sentir ainsi mis au ban et désaimé.e.

Mais je vous prie de me croire, l’amour est là, bien présent, et n’attend que l’occasion parfaite pour se manifester à nouveau au grand jour !

8. Gardez espoir !

Un TCA est une expérience de vie difficile mais transformative pour la personne qui souffre.

Mais aussi pour celle.s qui accompagne.nt et pour la relation qui les unit.

Lorsqu’on traverse une telle aventure humaine, on en ressort grandit, comme après une quête initiatique.

Un TCA est une reconquête de soi.

Votre proche, une fois guéri.e, ne sera probablement plus la personne que vous connaissiez, votre relation fera sa mue, et se ré-alignera à votre essence commune.

Continuez de croire à la guérison et aux lendemains meilleurs

J’espère de tout cœur que ces 8 conseils face aux troubles alimentaires d’un proche -qui n’ont rien de scientifiques mais qui reposent sur du vécu et de l’observation- sauront vous aider.

Si vous êtes présentement dans une situation inconfortable face à un proche en souffrance, je reste à votre disposition pour échanger et vous guider si le besoin se fait sentir.

Avec Amour,

Emma

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