Que faire en cas de compulsions alimentaires ?

Que faire en cas de compulsions alimentaires ?

Que faire en cas de compulsions alimentaires ?

Comment réagir juste après qu’une crise soit survenue ?

La boulimie, l’hyperphagie, l’alimentation compulsive/ émotionnelle, sont des troubles du comportement alimentaire qui inquiètent moins que l’anorexie et sur lesquels reposent beaucoup de honte et de tabous.

On hésite souvent à consulter parce qu’on a l’impression de manquer de légitimité.

Après tout, il suffirait juste de ne plus sauter sur la bouffe à la moindre contrariété, n’est-ce pas ? Sortir faire un tour ou pratiquer le combo méditation/ yoga au lieu de taper dans les placards.

Sauf que dans la vraie vie, ça ne fonctionne pas comme ça !

Et si tu ressens de l’inconfort, de la peine, que ce rapport à l’alimentation te pèse, alors tu as le droit d’être écouté.e et entendu.e.

Que ton trouble soit diagnostiqué ou non.

Qu’il s’agisse d’alimentation de réconfort (alimentation émotionnelle) ou d’alimentation de protection (hyperphagie/ boulimie).

Dans cet article, je vais te donner des pistes pour appréhender tes compulsions sous un angle nouveau afin de faire baisser leur fréquence et intensité, dans un premier temps.

Pour aller vers une libération totale et cheminer sans cette béquille, je te recommande toutefois de t’engager dans un suivi qui sera parfaitement adapté à tes besoins.

On peut en discuter ensemble, lors d’un appel gratuit et sans engagement si tu le souhaites !

Pour l’heure, j’espère que cette lecture t’apportera déjà quelques clés

En cas de compulsions alimentaires : ne jamais s’auto-flageller

Le recours à la nourriture pour apaiser une tension émotionnelle concerne 75% de la population.

Doit-on en déduire que 75% de la population souffre de compulsions alimentaires ? Non !


Chez les personnes pour qui il n’y a aucun mal à s’offrir un réconfort gourmand, manger sans faim physiologique ne s’apparente pas à une compulsion.

L’ingrédient qui met le bazar c’est bien souvent la culpabilité

Et pour cause, dans nos sociétés de l’hypercontrôle, de la grossophobie, du « tout healthy », se réconforter avec de la nourriture est très mal perçu.

C’est « se laisser aller », « manquer de volonté« .

N’oublions pas que la gourmandise est un péché, askip !!

Pourtant, ce comportement a une utilité qui le rend parfaitement légitime et fonctionnel, au départ.

Car l’être humain poursuit deux objectifs dans la vie : se faire du bien ou fuir la douleur.

La culpabilité : l’un des moteurs des compulsions

La compulsion est une stratégie pour satisfaire un besoin immédiat. Ou un besoin qu’on n’écoute pas. (Ou plein d’autres choses, d’où l’intérêt de se faire accompagner individuellement et de ne pas juste chercher des bribes de réponses et de solutions sur les réseaux).

Une fois mise en place, elle devient un conditionnement.

Le cerveau enregistre le schéma « inconfort-nourriture-endorphines-contentement » et pousse à agir dans ce sens de manière systématique, automatique.

Si face à une compulsion, on se met en mode « lutte » (parce que manger en dehors des repas, c’est mal, m’voyez), on s’engage dans un combat perdu d’avance contre certaines parts de nous-même.

La culpabilité d’éprouver une envie jugée « malsaine » ajoute du négatif sur le négatif.

C’est souvent le cas lorsqu’on a pris l’habitude de catégoriser les aliments entre les « bons » (sains, bio, hypocaloriques, superfood) et les « mauvais » (le sucre, le gras, les produits transformés, les petites douceurs régressives…)

La mise en place de stratégies : ou comment amplifier

les compulsions alimentaires

En cas d’envie jugée « pas très raisonnable », on peut chercher à détourner notre attention en mangeant un yaourt 0% plutôt que du chocolat ou du saucisson.

C’est reculer pour mieux sauter et, à force de tirer sur l’élastique, il nous claque à la face.

En plus des aliments étiquetés « sains », avalés sans plaisir, sans conscience (puisque nos pensées sont focus sur les aliments qu’on souhaiterait réellement manger) on finira par exploser la tablette de choco (ou le saucisson).

Généralement, cette prise alimentaire ne sera même pas savourée car déjà la honte et la culpabilité crient plus fort que le plaisir.

Et il n’est pas rare de manger très vite dans ces cas-là.

C’est en tout cas ce que me rapportent TOUTES mes consultantes.

Manger vite, tout finir, en pensant déjà aux restrictions à mettre en place pour « compenser les dégâts ».

Souvent, la pensée « foutu pour foutu » résonne à chaque bouchée avalée, parfois le cœur lourd. Parfois même dans la douleur (digestive), et l’écœurement.

L’effet ours-blanc, le pote des compulsions alimentaires

Tu connais l’effet ours-blanc et la phrase de Dostoïevski :

 » Essayez de vous fixer cette tâche : ne pas penser à un ours blanc, et vous verrez que, ce maudit animal, vous y penserez à chaque instant. »

Dostoïevski


C’est un peu le même principe avec la nourriture (que tu t’interdis) et la crise (que tu crains).

Si en prime tu engloutis au lieu de savourer (pour en finir au plus vite avec la honte) le contact aliment-papilles est trop bref pour combler ton désir et te procurer du plaisir. Tu restes littéralement sur ta faim et dois consommer encore plus pour être satisfait.

C’est généralement la douleur et l’inconfort qui viennent interrompre la crise.

Si tu te reconnais peut-être dans ce fonctionnement, sache que ce n’est pas une fatalité

Nous avons vu que l’envie de manger est une stratégie de réconfort légitime et conditionnée

Ce qui la transforme en compulsion ce sont le contrôle, la culpabilité et souvent la peur de grossir, de se sentir mal dans son corps.

Que faire en cas de compulsions alimentaires : accepter ce qui est


La première chose à faire -dans cette première étape- est d’accepter de conserver la nourriture comme réconfort.

C’est un changement de perspective qui peut surprendre et interpeller. Tu peux même douter de son bienfondé, et je te comprends !

Néanmoins, c’est essentiel !

Accepter ne signifie pas se résigner.

Cela veut simplement dire : arrêter de lutter au moment où la crise arrive.

Plutôt que de la combattre avec mille astuces plus ou moins efficientes (boire un thé, un soda, se brosser les dents, faire du yoga, appeler un.e ami.e…) écoute cette information !!

Ecoute ce que cet inconfort, ces émotions qui te pèsent, cette crise que tu vis sont venus te dire et t’enseigner.

Nous avons tous besoin d’échappatoire : musique, sport, alcool, méditation, spiritualité… Le problème est qu’on y associe un jugement de valeur : pratiquer le yoga : Bien ! Manger du choco : pas bien !


Selon qui ? Selon quoi ?

Il s’agit encore de conditionnements et de croyances qui ne nous appartiennent pas vraiment, des préjugés et présupposés qui découlent d’un formatage de l’esprit.

C’est cette notion de bien et de mal qui vient dénaturer nos actes et nos désirs qui sont, à l’origine, neutres !!

Si la nourriture est la stratégie qui s’impose pour l’instant, il faut partir de là !

Face aux compulsions alimentaires : plus de conscience !


Concrètement, ça donne quoi ?

L’envie se présente… Ok… tu as clairement envie de chips et pas de bâtonnets de carotte.

Réponds à cette envie sans résistance, sans boule au ventre, sans honte ni culpabilité. Ne passe pas par des chemins de traverse : mange tes chips !
.
Seulement, ne le fais pas n’importe comment. Manger en cachette, debout dans la cuisine, en quatrième vitesse n’est pas aidant !

Fais de ce moment une fête et déguste ! Savoure et profite !

Tu as le droit !

Fais-le en conscience, ni devant Netflix ni en scrollant sur les réseaux.

Utilise de la vaisselle, ne mange pas dans le paquet.

Célèbre toi, célèbre cet instant de plaisir et de réconfort que tu vas t’offrir

Si tes crises se passent lors du repas (tu as réussi à ne pas craquer avant, mais ça va partir en live) relâche la pression avant de passer à table !


En rentrant du travail, prends une douche pour te débarrasser des tensions, mets-toi à l’aise et fais quelque chose que tu aimes, qui va te mettre dans le FLOW


Je peux t’apprendre à faire cela, concrètement !

Face aux compulsions alimentaires : la régulation du stress


L’un des gros facteurs de compulsions est la pression

Plutôt que d’axer ta « guérison » sur le contrôle des crises, mise sur la régulation du stress et la libération, la circulation des émotions qui te pèsent !

Cela ne stoppera pas radicalement les crises mais en diminuera la fréquence et l’intensité petit à petit, jusqu’à ce que elles perdent leur statuts de gilet de sauvetage !




Lorsque tu auras réussi à diminuer la fréquence et l’intensité des crises, mais que tu auras toujours recours à une forme d’alimentation dite « émotionnelle » demande toi en quoi serait-ce un problème d’avoir recours à la nourriture si ta consommation ne te rend plus malade physiquement ni psychologiquement ?

Certains peuvent prendre l’apéro pour se détendre sans finir bourrés comme des coins.

Rien n’empêche de la même façon de conserver la nourriture comme plaisir.

Si tu as peur de grossir en mangeant par plaisir, des aliments qui réchauffent ton cœur, c’est un autre sujet


Un travail en profondeur, sur tes croyances et tes blessures est probablement nécessaire
.

C’est ce que je pourrais alors te proposer de faire grâce aux thérapies cognitives et comportementales, notamment !

Si tu sens que tu es prêt.e à suivre ce chemin mais que tu ne sais pas trop par quoi ni comment commencer, n’hésite pas à me contacter.

Ensemble, nous trouverons l’accompagnement idéal pour toi, en explorant toutes les sphères de ton être, grâce à des outils de thérapies brèves, ludiques et créatifs.

Avec Amour et Espoir,

Emma

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