Guérison de l’anorexie : comment accepter la (re)prise de poids

Guérison de l’anorexie : comment accepter la (re)prise de poids

Alohaaaaaaaaa !!!!

Si tu es arrivé.e à cet article c’est peut-être que tu es en ce moment sur ton chemin de guérison de l’anorexie, que tu souhaites recouvrer ta pleine santé, physique, mentale et émotionnelle, mais que tu as du mal à accepter la (re)prise de poids.

(Petite parenthèse pour commencer : je t’invite avant de poursuivre ta lecture, à lire cet article qui pourra déjà t’aider !)

S’alimenter de manière plus variée et plus adaptée à tes réels besoins énergétiques est un passage obligé pour guérir.

Vraiment !!

Tu ne pourras pas aller mieux si tu ne changes pas ton rapport à l’alimentation ; c’est une vérité non négociable.

Je sais que cela fait très peur ; c’est extrêmement inconfortable physiquement (troubles digestifs, douleurs, bidou gonflé) et émotionnellement (stress et angoisse à chaque repas, estomac noué, pleurs, cris, négociations avec les parents ou les soignants. Ou avec toi-même !).

Mais se met en travers de ton chemin l’incontournable (re)prise de poids corrélée à la ré-alimentation et qui s’avère terrifiante.

Je t’en parle de manière très franche et transparente car j’ai moi-même vécu cette situation et TOUTES mes consultantes passent par là : on voudrait bien manger un peu plus mais ne surtout pas prendre de poids.

Screugneugneu !!!

Il est vrai que la (re)prise de poids est comme qui dirait le nerf de la guerre sur le chemin de la guérison quand l’anorexie a engendré une importante dénutrition.

(Rappel : on peut aussi côtoyer l’anorexie sans être en sous-poids, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de carences et de souffrance, encore moins qu’il est illégitime de demander de l’aide)

Il est nécessaire de revenir à un poids de santé et surtout de retrouver une alimentation diversifiée, vivante, libre, spontanée, plaisante, pour que les pensées et émotions soient apaisées

Il sera par exemple très difficile de travailler sur tes pensées (automatiques et néfastes) et comportements (dysfonctionnels, dictés par la voix de l’anorexie) si le cerveau n’est pas correctement nourri (et le cerveau aime le sucre et le gras, comme Karadoc dans Kaamelott !

Néanmoins, si on associe la guérison uniquement à la (re)prise de poids alors qu’elle est ce qui terrifie le plus, alors guérir sera terrifiant !

Logique imparable, mon Cher Watson !

Je te propose dans cet article d’adopter d’autres angles de vue.

Lis et explore les pistes présentées en te disant
« ok pourquoi pas ! »

Tu n’as rien à perdre, fais moi confiance !

Identifie l’origine de ta peur

Si tu as perdu du poids (parfois beaucoup) et qu’en reprendre engendre de la peur, il est important de la questionner.

En effet, on ne se réveille pas un jour avec la peur de manger parce que « ça fait grossir ».

Il y a quelques mois encore manger pour toi ne signifiait rien d’autre que manger. Savourer, partager, déguster, reprendre de l’énergie et des forces… mais certainement pas « grossir ».

Quand tu étais enfant, tu ne pensais qu’à manger tes plats préférés, tu savais reconnaître ta faim et ta satiété.

Tu pouvais parfois avoir les yeux plus gros que le ventre, comme on dit, et manger un peu trop de bonbons ou de mousse au chocolat, mais tu ne pensais pas du mal de toi, tu ne culpabilisais pas.

Au pire, tu avais mal au bidou et te promettais de manger moins de Nutella au prochain goûter (pour oublier ta résolution le lendemain) !

Tu vois où je veux en venir ?

Longtemps, manger a été pour toi un acte comme un autre, naturel et plaisant.

Pas une prise de tête, synonyme de honte et de culpabilité.

Pourquoi aujourd’hui associes-tu l’acte de manger à la prise de poids ?

Et d’abord, qu’est-ce que grossir signifie pour toi ?

Pourquoi cela est « mal » ?

Qu’est ce qu’une prise de poids évoque pour toi ?

Qu’est-ce que cela implique pour toi ?

Qu’est-ce que cela vient dire de toi ? Est-ce que cela t’ôte de ta valeur ? Est-ce que tes qualités humaines dépendent du nombre sur la balance ?

Qu’est-ce qu’être gros.se signifie pour toi ? Que penses-tu des personnes grosses ? Sont-elles moins gentilles, moins intelligentes, moins brillantes, moins aimables ?

D’où ces définitions et visions te viennent-elles ? De ton expérience ? De la société ? Des médias ? De ton entourage proche ?

Te poser ces questions est un premier pas vers la déconstruction de ta peur

Pense ton corps autrement

Si tu as peur de prendre du poids, c’est tout naturellement que tu as peur de voir ton corps changer.

Qu’il devienne « trop gros » selon certains standards que tu vises.

Il est donc important que tu envisages ton corps sous d’autres prismes que ceux de l’apparence et des kilos.

Ne pense pas uniquement à ton corps pour ce qu’il représente, dans sa dimension esthétique.

Bien sûr, il est normal que tu aies des critères de beauté, nous en avons tous, et même si on peut déconstruire beaucoup de choses, il faut être lucide : nous vivons dans un monde grossophobe où la minceur est prônée.

Nous avons grandi avec des modèles féminins filiformes ou curvy à la Kim Kardash’ : des formes oui, mais avec un ventre extra plat et des membres toniques. Et des modèles masculins super musclés.

Il est nécessaire de déconstruire tout cela, mais ça prend du temps !

En attendant, je te propose de lister aussi souvent que nécessaire ce que ton corps te permet de réaliser au quotidien, en dehors du fait d’entrer dans un jean slim taille 36 (parce que clairement, ce n’est pas ce que le monde retiendra de toi, et ce n’est pas pour cette raison que tu es venu.e au monde !).

Tu peux tout à fait lister les bonheurs que te permet ton corps pour chaque partie de toi :

Mes yeux m’offrent le plaisir de voir de magnifiques paysages et des séries super

Mes bras me permettent de faire des câlins aux gens que j’aime

Mon ventre protège mes organes

Mes jambes m’invitent à danser, à me balader avec mes ami.es

Connecte toi à l’instant présent

Tu en as peut-être assez de lire cela, « revenir au moment présent ».

Namaste !!!

A force, ça sonnerait presque comme une injonction un brin anxiogène ! (et c’est la sophrologue qui te parle !!)

Ce que je te propose ici est de penser au fait que tu nourris ton corps MAINTENANT pour avoir de l’énergie MAINTENANT et du plaisir MAINTENANT !

Essaye, autant que faire ce peut, de ne pas penser aux conséquences sur ton poids car elles ne sont que des suppositions drivées par … ta peur !

Oui, c’est un peu le serpent qui se mord la queue et on revient toujours à cette satanée peur !

Celle-ci alimente tes croyances et te maintient dans un zone de non-guérison.

Lors de ton prochain repas, essaye de prendre de la distance avec ces pensées de « prise de poids » pour ne retenir que l’expérience vécue

« je mange, je kiffe, je prends des forces, ici et maintenant. Je donne à mon corps ce dont il a besoin, ce à quoi j’ai le droit. »

Souviens-toi que « guérir » ce n’est pas « juste grossir »

Nous en venons à la conclusion de tout ce que nous venons de voir : la guérison, même si elle implique de reprendre du poids, ne signifie pas grossir.

Loin de là !!

Si tu as perdu beaucoup de poids, il est fort probable que ton entourage et tes soignants soient focus sur la reprise de poids qui est vitale. Peut-être avez-vous convenu d’un contrat de poids, peut-être qu’on te parle d’IMC ou de courbe de poids.

C’est sûr qu’avec ce genre de protocoles, il est difficile de ne pas être soi-même obsédé.e par la prise de poids comme seule conséquence de la guérison

Néanmoins, si tu penses que guérir c’est uniquement grossir et que grossir te fait peur, alors tu auras peur de guérir

CQFD !!!

Tu peux lister sur une feuille que tu afficheras sur ton mur préféré, bien en vue, ce que guérir signifie pour toi au-delà du poids !

Guérir c’est :

danser

étudier

rire

sortir

être libre

voyager

etc

J’espère que ces différentes pistes t’aideront à avancer.

Je te rappelle quand même qu’il s’agit de conseils avisés, fondés sur mon expérience et mon expertise (donc, tu peux foncer !!) mais qui ne remplacent pas un véritable accompagnement, qui gagne parfois à être pluridisciplinaire.

La connexion au moment présent par exemple est un concept assez vague et abstrait qui rend plus laborieux d’avancer en autonomie.

D’autant que chaque histoire est différente et qu’un article de blog, aussi pertinent soit-il, ne saurait être personnalisé !

Si mes mots te parlent, si tu penses que toutes ces pistes seraient intéressantes à explorer mais que tu ne sais pas par quoi commencer ni comment t’y prendre en étant seul.e, contacte-moi et nous pourrons créer ensemble ton accompagnement personnalisé pour avancer plus sereinement sur ton chemin de guérison !

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Je serais toujours ravi.e de te lire et de t’aider !

Avec Amour et Espoir,

Emma

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