Pratiquer et incarner l’auto-compassion : mode d’emploi

Pratiquer et incarner l’auto-compassion : mode d’emploi

Hellooooooooooooooo !

J’espère que tu vas bien et que ton mois de juillet commence en douceur 🙂

Pour ce nouvel article, je souhaite te parler d’auto-compassion.

Est-ce, à première vue, une notion qui t’est familière ?

Oui ? Non ? Maybe Baby ?

Continuons ensemble !

L’un des piliers de tout chemin d’épanouissement personnel (de guérison, de résilience… enfin, t’as compris !) est d’avoir un entourage compréhensif et sécurisant mais aussi de pouvoir compter sur soi-même

Pas dans le sens « je ne compte que sur moi pour m’en sortir » (Driver « Sois fort » activé) mais dans l’intention d’être pour soi un ami bienveillant, capable d’empathie envers la part de nous qui souffre

L’auto compassion, bien qu’indispensable n’est pas pour autant innée (on se parle rarement comme nous parlerions à notre meilleur.e ami.e, n’est-ce pas ?!)

C’est pour cela que faciliter des Cercles de paroles (autour des TCA notamment) me tient à cœur : par l’écoute active et empathique, nous apprenons à être plus indulgent envers nous-même🤗

L’auto-compassion nous enseigne l’écoute de soi, sans jugement, dans une posture d’accueil de l’expérience, sans déni, sans dévalorisation non plus

Elle nous épargne la double peine d’ajouter de la souffrance par dessus la souffrance et nous rappelle aussi que nous ne sommes pas seul !

La souffrance est une expérience humaine, commune !

Et avoue que c’est moins le drama de se prendre une mise à pied collective lorsque toute la classe a fait une bêtise plutôt que de subir l’humiliation d’une heure de colle individuelle ! 🤘🏻🔥

Oui oui, je suis fière de ma comparaison d’ado rebelle ^^

Facilitant nos capacités de résilience et modérant l’impact des événements extérieurs sur notre moral, l’auto compassion vient au secours de notre santé mentale, rien que ça !

Mais c’est quoi au juste ?

Nous avons tendance à l’oublier mais la seule relation que nous connaîtrons tout au long de notre vie est la relation à soi !

Et comme toute relation, celle-ci varie en fonction des événements que l’on traverse.

Aussi, puisque nous nous parlons à nous-mêmes, que nous nous évaluons, nous jugeons, débattons, que nous ressentons de l’amour, de la déception, de l’impatience… envers notre propre personne, nous devons aussi nourrir l’auto-compassion

Elle est notre capacité à nous apporter du soutien et à entrer en empathie avec la part de nous qui éprouve un inconfort voire de la souffrance.

C’est être pour nous-même cet ami bienveillant et compréhensif que nous savons être pour les autres.

Ressentir pour soi de l’auto-compassion c’est s’éviter de s’infliger la « double peine », d’ajouter de la souffrance sur la souffrance.

Elle implique d’être à l’écoute de soi, de ses besoins et émotions, sans se juger ni se dévaloriser, dans une posture d’accueil de l’expérience (ce que la sophrologie nous enseigne !)

L’auto-compassion n’est pas un concept facile à saisir mais elle a quelques points communs avec :

L’estime de soi inconditionnelle : être en capacité de percevoir sa valeur en toutes circonstances

L’acceptation : l’accueil de ce qui est pour lâcher le contrôle et la lutte

(c’est exactement le principe de la thérapie ACT que tu peux découvrir en accompagnement avec moi ^^)

(J’ai rédigé un article entier consacré à la thérapie ACT si tu veux en savoir davantage !)

L’auto-empathie : chère à la CNV (communication non-violente)

Mais elle n’est pas du tout :

De la démotivation à agir

Du déni

De la victimisation

De la complaisance

De l’abandon

De la résignation

Reconnaître nos peines et nos douleurs et choisir de les accueillir n’empêche en rien l’engagement vers un mieux-être en mettant en place des actions adéquates

Quels en sont les bénéfices ?

L’auto-compassion préserve notre santé mentale, diminue les risque de dépression ainsi que l’évitement émotionnel

Elle nous ouvre de nouvelles perspectives sur notre état émotionnel : nous prenons conscience qu’il est déjà suffisamment difficile d’être en souffrance et inutile d’en ajouter une couche

L’auto-compassion nous rassemble dans une « Humanité commune »

Elle nous permet de conscientiser la souffrance comme expérience humaine qui, au lieu de nous isoler, nous rapproche.

Elle facilite la résilience et modère l’impact des événements désagréables

Essentielle pour une bonne relation à nous-même, et indispensable dans le processus de guérison (je pense aux TCA mais c’est bien sûr c’est valable pour touuuus les chemins de guérison 💕), l’auto-compassion (tout comme la confiance en soi par exemple) se pratique et se muscle !

Elle est par ailleurs un indispensable dans la trousse à outils du thérapeute qui sont les mieux placés pour initier chez leurs consultants ce regard bienveillant sur eux-mêmes.

Comment un thérapeute/ accompagnant peut-il initier à l’auto-compassion ?

Dans le cadre d’un accompagnement, avant même de proposer des exercices à son consultant, c’est au thérapeute d’incarner cette posture compassionnelle

En portant un regard bienveillant et non jugeant sur les douleurs du consultant, il l’amène à porter ce regard adouci sur lui-même

Sans nier les émotions inconfortables mais en les interrogeant, le thérapeute facilite la création d’un espace sécurisant où il sera possible de se déposer sans crainte

Quelques exemples d’interrogations pertinentes et douces pour amener le consultant à verbaliser ses émotions :

« Qu’est-ce que vous ressentez en ce moment ? »

« Comment s’exprime l’émotion dans votre corps ? »

« Quelle couleur donneriez-vous à cette émotion ? »

« Qu’est-ce qu’elle vous dirait si elle pouvait parler ? »

Attention !!!

Il ne s’agit pas pour le thérapeute de minimiser les inconforts du consultant par le biais de phrases rassuristes (c’est comme « rassurantes » mais en pire !) telles que

« ca va aller » ou « ce n’est rien »

On le sait : l’Enfer est pavé de bonnes intentions !

Et en voulant bien faire, on fait souvent pire que mieux !

Le thérapeute ne doit pas conforter le consultant dans la négation des émotions, ni dans la recherche des stratégies d’évitement

L’auto-compassion, tout comme la thérapie ACT, nous apprend à être bien avec nous-mêmes, même dans l’inconfort qui est inhérent à la condition humaine

Accueillir l’inconfort permet de mobiliser l’énergie vers une solution

(Je ne parle pas ici d’inconfort lié à une souffrance intense comme un deuil ou la maladie, mais des insatisfactions du quotidien contre lesquelles nous entrons souvent en lutte, ce qui génère pour le coup, une véritable souffrance)

Pratiques d’auto-compassion

Voici quelques exercices à proposer en accompagnement ou à pratiquer soi-même -dans la mesure du possible-

La lettre à un meilleur ami : écrivez à votre meilleur ami qui rencontrerait les mêmes problèmes que vous, sans lui donner de conseils mais en lui exprimant soutien et compassion. Puis lisez cette lettre à voix haute, pour vous même

La liste feel-good : dressez une liste d’activités bénéfiques pour vous. L’important n’étant pas ici de forcément passer à l’action mais l’intention de se faire du bien et la conscientisation que des alternatives bienveillantes existent

Le toucher compassionnel envers soi : travailler sur les aspects posturaux et physiques de l’auto-compassion est primordial pour faire descendre l’information dans le corps et l’intégrer.

Poser les mains sur le cœur ou se toucher les épaules (en auto câlin) tout en tenant des propos compassionnels en démultiplie l’intensité

La méditation d’amour bienveillant : METTA BHAVANA, consiste à cultiver l’amour inconditionnel envers tous les êtres, sans rien attendre en retour

Comme toujours, j’espère que cet article aura été instructif et, pourquoi pas, utile !

Si tu estimes qu’il pourrait plaire ou aider un proche, ou ta communauté, tu peux le partager 🙂

Avec Amour et Espoir,

Emma

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